J'ai effectué mon stage dans le Parc naturel régional des marais du Cotentin et du Bessin sur une période comprise entre juin et août.
Mon travail a porté dans un premier temps sur l'inventaire des Chiroptères en milieux bâtis sur l'ensemble des églises du Parc. Commencé en 2007, par une étudiante de Sées, cet inventaire a permis sur 2 années consécutives d'inventorier 1741 sites (églises, mairies, habitations privés...) répartis sur 136 communes. 1/4 des sites visités étaient colonisés par des chauves-souris.
Cet inventaire a couvert la totalité du Parc, cependant, seules les espèces anthropophiles sont étudiées (comme l'Oreillard gris, Plecotus austriacus, visible sur la première photo). Certaines espèces ne gîtent jamais ou presque en milieux anthropiques, utilisant préférentiellement les gîtes naturels comme les grottes et les arbres.
Une démarche pour étudier tous les Chiroptères sur leurs terrains de chasse a été mise en place par le PNR en partenariat avec le Muséum National d'Histoire Naturelle. Pour recueillir des données, un parcours de 10 circuits d'enregistrement a été mis en place. Les enregistrements sont effectués en expansion de temps et permettent d'analyser des espèces ou groupe d'espèces sous logiciel (Syrinx by Dr Burt). Ce programme proposé par le MNHN porte le nom de Vigie-nature et est comparable au programme STOC pour les oiseaux communs.
La deuxième partie de mon stage a portée sur l'étude des territoires de chasse d'une colonie de Grands-murins (Myotis myotis), visible sur la deuxième photo (en bas). Un échantillonnage sur une superficie de 48 km² a été effectué. Toujours en utilisant l'expansion de temps, 90 points d'enregistrement d'une durée de 6 minutes ont été réalisés pour identifier les terrains de chasse de cette espèce.
Le Grand-murin chasse essentiellement sur les terrains nus ou peu végétalisés comme les pelouses ou les allées forestières. Il capture essentiellement des coléoptères aptères (carabes), ainsi que des orthoptères ou des hannetons lors des vols massifs. La gestion de cette espèce passe donc par la gestion de ses habitats. En effet, l'espèce est en elle même protégée au titre de l'annexe II de la Directive Habitat Faune Flore, mais les territoires ne bénéficient d'aucunes mesures de protections.
Pour mieux situer et comprendre la biologie de cette espèce, une cartographie des habitats ainsi que des données sur l'utilisation du sol, les CAD et CTE en vigueur sur une partie du site ont aussi été mis évidence. Tout le travail de gestion commence donc maintenant et je dois donc terminer mon article pour me consacrer à mon rapport. Pour ceux qui s'intéressent aux chiroptères vous pouvez me demander (ou à Alexis, Paul...) de la docume
www.bourgogne-nature.fr
www.batconservationireland.org
www.bats.org.uk
www.museum-bourges.net
www.english-nature.org.uk
www.batbox.com
Le site du MNHN est aussi très intéressant et explique le programme Vigie-nature.
3 commentaires:
Ce n'est pas 1741 sites, mais bien 174 sites !
elouan
Bravo pour les photos camarade en noir et blanc c'est très classe. C'est quand même riche la biodiversité dans le cotentin :)
A quand un message sur un stage en Forêt de Cerisy ?
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