J'ai eu l'opportunité d'effectuer mon stage au sein du Syndicat Mixte "Espaces Littoraux" de la Manche, autrement dit, en abrégé, le SyMEL.
Ce dernier est le gestionnaire des terrains acquis par le Conservatoire du Littoral.
A ce jour, douze gardes du littoral ont été employés dans la Manche pour assurer des missions telles que la gestion des espaces naturels, le suivi technique et naturaliste, la surveillance des sites,...
On note une régression constante des liens entre les landes, l'économie locale et les communautés rurales.
En conséquence, les landes atlantiques sont un des habitats les plus rares.
Dans ce cadre, elles ont été désignées comme habitat prioritaire pour la conservation au titre de la Directive Habitat.
Les landes de Jobourg et d'Auderville intègrent ainsi le réseau Natura 2000 "Côtes et landes de la Hague", dont le Document d'Objectifs a été validé en 2001.
C'est aussi un patrimoine local à la fois témoin des pratiques agricoles de nos ancêtres et un habitat pour de nombreuses espèces.
C'est donc un milieu exceptionnel mais qui, globalement, tend à se fermer avec la progression des landes hautes à Ajonc d'Europe (Ulex europaeus) au dépend des landes basses à Bruyère cendrée (Erica cinera) ou à Callune fausse bruyère (Calluna vulgaris).
Les objectifs de ce stage ont été d'effectuer un état des lieux complet des différents stades d'évolution des landes sous forme d'une cartographie. Pour cela, je me suis appuyée sur des photographies aériennes. Ces dernières m'ont permis d'établir ma carte de végétation sur le terrain. Les différents milieux définis pour cette carte dépendent notamment de la structure de végétation, c'est-à-dire de la hauteur et de la densité. Ces critères font donc référence aux codes CORINE-biotopes.
Ces données sont émises sous le logiciel de Mapinfo.
Ensuite, une enquête a été réalisée auprès de la population locale pour connaître les anciens usages des landes et pour connaître les différentes perceptions de chacun quant à l'état actuel des landes. Voilà brièvement ce qui en a pu être dégagé : jadis, les habitants descendaient dans les landes pour couper de l'Ajonc (le piquet) pour se chauffer et coupaient aussi de la Fougère aigle (Pteridium aquilinum), en guise de litière pour les animaux.
Des chèvres sauvages permettaient également d'entretenir les landes sur le secteur de Jobourg.
Sur la base de ce travail, un plan d'action pourra être proposé pour mettre en œuvre des travaux de restauration et/où d'entretien des landes (pâturage, broyage, brûlis dirigé) en fonction des différentes contraintes relevées (topographie).
Mélanie Gueguen
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