lundi 29 septembre 2008

ONU

J'ai l'honneur de vous faire part de la naissance de l'Organisation des Naturalistes Utopistes lors du cours de D433, qui œuvrera cette année sur les chantiers... souhaitez lui la bienvenue!

dimanche 28 septembre 2008

Club nature : c'est parti !

Jeudi dernier, une quarantaine d'élèves du lycée ont participé au lancement du club nature.

La première partie de cette réunion informelle consista en un rappel du contexte :
  • historique (le Cercle naturaliste des étudiants de Sées a été lancé par Pascal Provost en 1997) ;
  • naturaliste (peu de données autour du lycée) ;
  • pédagogique (nombreux projets en lien avec les élèves : club apiculture, tritons, hyménoptères sauvages, sentier pédagogique, mares, conservatoire du bocage, etc.)
  • financier (4 500 €/an pendant trois ans au titre du budget participatif répartis en 1/3 d'indemnisation des animateurs, 1/3 de matériel et fournitures, 1/3 de communication et d'interventions) ;
  • social (les clubs permettent aux élèves de pratiquer des activités le mercredi après-midi).


L'Osmonde royale, une grande fougère ornaise à découvrir au
printemps sur les sols acides humides (Bois de Goult, 2008)



La seconde partie consista en un recensement des nombreux projets :
  • sorties thématiques de découverte : habitats, odonates...
  • inventaires de la flore et de faune : araignées, micromammifères...
  • chantiers : mares, haies...
  • relations avec les associations et naturalistes...

Il a été décidé de la création de quatre commissions thématiques animées par deux à quatre personnes qui proposeront des projets et animeront une réunion d'information ouverte à tous début octobre.

Les deux enseignants référents sont Renaud Jégat (STA, BTSA GEN) et Thierry Plu (ESC, BTSA AN). Les GEN2 sont largement impliqués dans cette action.

Stage sur les mares forestières

J’ai effectué mon stage à l’Office National des Forêts du domaine de Lyons en Haute-Normandie. C’est le plus grand massif de la région, car sa superficie est de 10 704 ha majoritairement constitué de hêtres en futaie régulière. Lors d’une précédente étude, il avait été dénombré plus de 200 mares sur l’ensemble de la forêt. Les mares se sont développées au long de l’histoire de cette région, comme à l’époque gallo-romaine, fortement représentée sur la forêt de Lyons.

Mon maître de stage m’a donné comme objectif d’établir une gestion des mares du domaine de Lyons. Les mares sans suivis ni entretiens réguliers sont amenées à disparaître emportant avec elles la faune et la flore qui leurs sont typique.

Pour répondre à cette demande et éviter cette perte de biodiversité, nous avons choisi un secteur de prospection. Tout d’abord, il m’a fallut retrouvé et localiser les mares par GPS. Puis pour chaque mare, j’ai, grâce à la fiche du programme afnor fait une description de sa typologie et de sa végétation. Ensuite, j’ai établi un protocole de passage de filet troubleau afin de pouvoir déterminer la faune présente et lorsque le temps le permettait, j’ai fait de la capture et de la détermination d’odonates.

Lors de mes prospections, j’ai pu repérer un forte station de Cardamine impatiente (Cardamine impatiens), j’ai pu constater également la présence de nombreux amphibiens tel que des Grenouilles vertes, Salamandres tachetées (Salamandra salamandra), Tritons palmés (Triturus helveticus), Tritons alpestre (Triturus alpestris), Tritons ponctués (Triturus vulgaris) et de nombreux insectes.


Cet inventaire me permettra d’établir un programme de gestion et même des travaux à envisager pour enrichir chaque mare.
Afin de compléter mon étude et à titre personnel, je ferai une prospection au mois d’avril et je continuerai à suivre l’entretien et l’évolution des mares du secteur.

Anais

Stage au Syndicat Mixte de la base littoral de nature et de loisirs de Combrit/Ile Tudy

J’ai effectué mon stage au sein du Syndicat Mixte de la base littoral de nature et de loisirs de Combrit/Ile Tudy.

Le site comprend un polder (terre fertile conquise sur la mer ou les marais "dictionnaire Larousse") et une dune d’environ 1,8 km ; l’ensemble est situé sur la commune de Combrit en Bretagne sud à proximité de Bénodet.

Le site appartient en grande partie au Conservatoire du Littoral (178 ha), le syndicat mixte possède 32 ha, 42 ha appartiennent à l’Etat et 2 ha à la commune de Combrit. On a donc au total une superficie de 257 ha gérés par le syndicat mixte, qui emploie un garde littoral et un agent d’entretien.

Du point de vue de la gestion le polder est dans sa majeure partie géré par un pâturage extensif bovin, des fauches pour le fourrage sur les prairies du polder ; des fauches sur l’ensemble des parties où le public a accès (l’ensemble du site et surtout la dune avec sa plage attirent énormément de touristes durant la saison estivale. On note aussi des zones où les friches tendent à s’accroître dû à un abandon des terres par le pâturage, ainsi qu’une forte croissance du Saule cendré (Salix cinerea) qui pousse très bien dans les milieux humides comme le polder.

Durant mon stage j’ai effectué un inventaire floristique sur l’ensemble du polder (environ 200 ha). J’ai recensé 179 espèces floristiques, dont des espèces intéressantes comme l'Orchis maculé (Dactylorhiza maculata) (photo dessous) ainsi que de nombreuses autres espèces de milieu saumâtre, prairial, maritime…

Pour réaliser mon inventaire floristique j’ai utilisé la méthode des quadrats (photo haut), ainsi qu’une reconnaissance aléatoire des plantes situées hors des quadrats. J’ai réalisé un quadrat de 4m² sur l’ensemble des différents milieux que l’on retrouve sur le polder. De ces différents relevés découle ma problématique qui est la suivante : La flore et les activités présentent sur le polder reflètent-elles une gestion adaptée ?

En conclusion ce stage a été très enrichissant de tout point de vue, il m’a permis de découvrir énormément de choses surtout en botanique, ainsi que le travail dans un cadre autre que scolaire.

P.S : Je tiens à dire que le préjugé sur la Bretagne qui raconte qu’il pleut tout le temps est infondé, car durant mon stage je n’ai eu que 4 jours de pluie et le reste du temps un superbe soleil.

Romain

samedi 27 septembre 2008

Lapins de garenne

Pour poursuivre les échanges de vendredi, voici un petit sujet de discussion à traiter dans le cadre de l'ouverture de la saison de chasse 2008-2009, à Hattainville : la présence de Renards est-elle favorable au bon état sanitaire de la population de Lapin de garenne ? Affûtez vos arguments ! Les miens tourneront autour de ces deux termes : prédateur ou concurrent ?

Une petite citation de Jean-Louis Fournier en prime : "Nous avons trop d'amis", soupira le lapin de garenne en voyant arriver les amis de la nature avec leurs fusils de chasse. C'est dans la Grammaire française et impertinente, chez Payot.

mardi 23 septembre 2008

Photo de classe

Du beau GEN bien frais, promo 2009 : y sont-y pas mignons ?

lundi 22 septembre 2008

L'écrevisse de Louisiane


J’ai réalisé mon stage sur la Réserve Naturelle du Marais d’Yves (Charente Maritime). Elle se situe sur le littoral Atlantique et à une superficie de 192 hectares. C’est un site qui appartient en majorité au Conservatoire de l’Espace Littoral et des Rivages Lacustres (CELRL).


Depuis 1982, l’État a délégué la gestion à la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO). J’ai donc réalisé mon stage au sein de la LPO. Celle-ci est considéré d’intérêt général et a pour but la protection, la gestion et la sensibilisation.


Le sujet de mon stage portait sur l’écrevisse de Louisiane (Procambarus clarkii). Il consistait à prospecter les différents fossés qui traversent la réserve. Pour cela je disposais d’une trentaine de nasses que je relevais tous les matins. Après capture, je mesurais et sexais les écrevisses. Cela permettra de connaître la

répartition des écrevisses sur le site et ensuite de calculer leurs densités.


Cette écrevisse est considérée comme invasive car elle provoque des altérations irréversibles que se soit sur les berges ou sur la faune et la flore. Elle a un régime alimentaire que l’on peut considérer comme opportuniste c'est-à-dire qu’elle consomme tous ce qui va lui passer à porté de pince.













Différentes nasses. Mâle d’écrevisse de Louisiane.

dimanche 21 septembre 2008

Inventaire de chiroptères dans le PNR des marais du Cotentin et du Bessin


J'ai effectué mon stage dans le Parc naturel régional des marais du Cotentin et du Bessin sur une période comprise entre juin et août.
Mon travail a porté dans un premier temps sur l'inventaire des Chiroptères en milieux bâtis sur l'ensemble des églises du Parc. Commencé en 2007, par une étudiante de Sées, cet inventaire a permis sur 2 années consécutives d'inventorier 1741 sites (églises, mairies, habitations privés...) répartis sur 136 communes. 1/4 des sites visités étaient colonisés par des chauves-souris.
Cet inventaire a couvert la totalité du Parc, cependant, seules les espèces anthropophiles sont étudiées (comme l'Oreillard gris, Plecotus austriacus, visible sur la première photo). Certaines espèces ne gîtent jamais ou presque en milieux anthropiques, utilisant préférentiellement les gîtes naturels comme les grottes et les arbres.
Une démarche pour étudier tous les Chiroptères sur leurs terrains de chasse a été mise en place par le PNR en partenariat avec le Muséum National d'Histoire Naturelle. Pour recueillir des données, un parcours de 10 circuits d'enregistrement a été mis en place. Les enregistrements sont effectués en expansion de temps et permettent d'analyser des espèces ou groupe d'espèces sous logiciel (Syrinx by Dr Burt). Ce programme proposé par le MNHN porte le nom de Vigie-nature et est comparable au programme STOC pour les oiseaux communs.

La deuxième partie de mon stage a portée sur l'étude des territoires de chasse d'une colonie de Grands-murins (Myotis myotis), visible sur la deuxième photo (en bas). Un échantillonnage sur une superficie de 48 km² a été effectué. Toujours en utilisant l'expansion de temps, 90 points d'enregistrement d'une durée de 6 minutes ont été réalisés pour identifier les terrains de chasse de cette espèce.
Le Grand-murin chasse essentiellement sur les terrains nus ou peu végétalisés comme les pelouses ou les allées forestières. Il capture essentiellement des coléoptères aptères (carabes), ainsi que des orthoptères ou des hannetons lors des vols massifs. La gestion de cette espèce passe donc par la gestion de ses habitats. En effet, l'espèce est en elle même protégée au titre de l'annexe II de la Directive Habitat Faune Flore, mais les territoires ne bénéficient d'aucunes mesures de protections.
Pour mieux situer et comprendre la biologie de cette espèce, une cartographie des habitats ainsi que des données sur l'utilisation du sol, les CAD et CTE en vigueur sur une partie du site ont aussi été mis évidence. Tout le travail de gestion commence donc maintenant et je dois donc terminer mon article pour me consacrer à mon rapport. Pour ceux qui s'intéressent aux chiroptères vous pouvez me demander (ou à Alexis, Paul...) de la documentation ou des informations sur des sites internet intéressants par exemple. Voici, en attendant, quelques sites qui me paraissent être complémentaires :

www.bourgogne-nature.fr
www.batconservationireland.org
www.bats.org.uk
www.museum-bourges.net
www.english-nature.org.uk
www.batbox.com

Le site du MNHN est aussi très intéressant et explique le programme Vigie-nature.

Les landes atlantiques de Jobourg et d'Auderville (Manche)


J'ai eu l'opportunité d'effectuer mon stage au sein du Syndicat Mixte "Espaces Littoraux" de la Manche, autrement dit, en abrégé, le SyMEL.
Ce dernier est le gestionnaire des terrains acquis par le Conservatoire du Littoral.
A ce jour, douze gardes du littoral ont été employés dans la Manche pour assurer des missions telles que la gestion des espaces naturels, le suivi technique et naturaliste, la surveillance des sites,...

On note une régression constante des liens entre les landes, l'économie locale et les communautés rurales.
En conséquence, les landes atlantiques sont un des habitats les plus rares.
Dans ce cadre, elles ont été désignées comme habitat prioritaire pour la conservation au titre de la Directive Habitat.
Les landes de Jobourg et d'Auderville intègrent ainsi le réseau Natura 2000 "Côtes et landes de la Hague", dont le Document d'Objectifs a été validé en 2001.
C'est aussi un patrimoine local à la fois témoin des pratiques agricoles de nos ancêtres et un habitat pour de nombreuses espèces.
C'est donc un milieu exceptionnel mais qui, globalement, tend à se fermer avec la progression des landes hautes à Ajonc d'Europe (Ulex europaeus) au dépend des landes basses à Bruyère cendrée (Erica cinera) ou à Callune fausse bruyère (Calluna vulgaris).

Les objectifs de ce stage ont été d'effectuer un état des lieux complet des différents stades d'évolution des landes sous forme d'une cartographie. Pour cela, je me suis appuyée sur des photographies aériennes. Ces dernières m'ont permis d'établir ma carte de végétation sur le terrain. Les différents milieux définis pour cette carte dépendent notamment de la structure de végétation, c'est-à-dire de la hauteur et de la densité. Ces critères font donc référence aux codes CORINE-biotopes.
Ces données sont émises sous le logiciel de Mapinfo.

Ensuite, une enquête a été réalisée auprès de la population locale pour connaître les anciens usages des landes et pour connaître les différentes perceptions de chacun quant à l'état actuel des landes. Voilà brièvement ce qui en a pu être dégagé : jadis, les habitants descendaient dans les landes pour couper de l'Ajonc (le piquet) pour se chauffer et coupaient aussi de la Fougère aigle (Pteridium aquilinum), en guise de litière pour les animaux.
Des chèvres sauvages permettaient également d'entretenir les landes sur le secteur de Jobourg.

Sur la base de ce travail, un plan d'action pourra être proposé pour mettre en œuvre des travaux de restauration et/où d'entretien des landes (pâturage, broyage, brûlis dirigé) en fonction des différentes contraintes relevées (topographie).

Mélanie Gueguen

samedi 20 septembre 2008

Rappel administratif

Je vous avais demandé plusieurs pièces à la rentrée. N'oubliez pas de me les fournir au plus vite :
  • Numéro INSEE (de "sécurité sociale")
  • Permis de conduire
  • Carte grise
  • Carte verte (assurance)
N'oubliez pas non plus de vérifier si votre dossier médical est à jour !

vendredi 19 septembre 2008

Club nature et triton

Bon, ça y est, il faut que ça démarre : on lance le club nature cette semaine. Je propose à tous une réunion pour définir les premières actions ce jeudi soir, de 17h30 à 18h30. A l'ordre du jour :
  • Mise en place d'un "bureau" : quelques personnes pour animer ce club
  • Programme d'animations, d'inventaires et de travaux
  • Interventions de spécialistes
  • Aspects financiers et administratifs


Quelques idées dans l'air :
  • Inventaires des araignées du lycée (Quentin)
  • Sorties thématiques (Charles)
  • Libellules et papillons (Maël et Julien)
  • Relations avec les associations (Julien)
  • Inventaire micromammifères de la prairie du Bouillon (Alexis, Johann, Julien L, Elouan, Alexandra)

Parmi les membres de ce club, ceux qui sont intéressés par le suivi du Triton crêté au lycée formeront un groupe de travail qui aura pour objectif de suivre les travaux d'aménagement et la population.

Lycopode en massue

Le Lycopode en massue (Lycopodium clavatum) est une espèce très rare en Basse Normandie. Dans l'Orne, quelques stations sont connues dans le Perche, une en forêt des Andaines et une en Forêt d'Ecouves. Cette Lycopodiacée pionnière typique des sols très acides se présente sous la forme de tiges rampantes et ramifiées, entremélées à la végétation (mousses, Callune).

Depuis 2002, nous suivons une population de cette espèce située dans une parcelle de résineux de la forêt d'Ecouves. Le suivi consiste en un comptage et une mesure des tiges (on considère qu'un individu est un ensemble de tiges ramifiées possédant au moins une racine).

La semaine prochaine, ce sera le quatrième passage (2002, 2004, 2006 et 2008) qui laisse à penser que cette espèce régresse malgré les travaux de mise en lumière de 2003 et d'étrépage de 2000.

Cette année, le protocole est modifié : il consistera désormais en un comptage des contacts entre un fil tendu en travers de la station et les rameaux de Lycopode. Pour que cet inventaire soit efficace : de la rigueur, de la rigueur et ... ... de la rigueur.

jeudi 18 septembre 2008

FLORE DE BASSE-NORMANDIE

Avis à tous les GPN!
L'antenne bas-normande du Conservatoire Botanique National de Brest, avec la collaboration de M. Provost est en train de réaliser un atlas sur la flore rare et protégée de Basse-Normandie.
Cet atlas devrait être publié en 2009. Le CBN recueille toutes les informations nécessaire et c'est pour cela que j'invite tous ceux et celles qui ont réalisé leur stage dans notre belle région, qui auraient des informations intéressantes sur des espèces patrimoniales (localisation, photos,...) à les communiquer à Thomas BOUSQUET, chargé d'étude. t.bousquet@cbnbrest.com

PS: sur le site du CBN Basse-Normandie il est possible de télécharger la liste hiérarchisée des espèces rares et patrimoniales de Basse-Normandie.

mardi 16 septembre 2008

Les Espaces Naturels de l'Orne


Depuis la loi sur les Espaces Naturels Sensibles du 18 juillet 1985, chaque département a les moyens juridiques et financiers de mettre en oeuvre une politique de préservation des sites naturels sur son territoire. Le bureau de l'environnement, créé en 1991, du Conseil général de l'Orne a pour objectif l'acquisition, la gestion et l'aménagement de sites naturels.
Depuis 2007, ce bureau met en place un schéma des Espaces Naturels Sensibles du département et retiens les sites les plus intéressants.
Mon lieu de stage fait partie de ce nouveau programme de classement, il se situe sur les communes de Silly-en-Gouffern et Aubry-en-Exmès à 10 km à l'Est d'Argentan. Il possède une forte valeur historique car il s'agit en partie d'une Motte féodale datant du Moyen-âge surplombant la vallée de la Dives. Ce site fait déjà l'objet d'un classement grâce à son magnifique panorama et à son intérêt archéologique.
L'objectif du stage était de réaliser un inventaire floristique sur la pelouse calcicole, la parcelle forestière et la prairie humide constituant mon site d'étude. Ensuite je devais réaliser une cartographie des habitats, des relevés GPS des espèces patrimoniales et des propositions de gestion sur l'ensemble du site.
Les inventaires réalisés ont permis de découvrir de nombreuses espèces protégées (Atropa belladonna), des espèces très rares (Carex hostiana, Cyperus fuscus, Cephalanthera damasonium et Epipactis purpurata) et également de redécouvrir une espèce qui était considérée comme disparue en Basse-Normandie (Blysmus compressus).
De plus certains habitats du site deviennent de plus en plus rare dans notre région ce qui renforce son intérêt.
Grâce à ces découvertes ce site est devenu l'une des priorités du Conseil général pour son classement en ENS et il a de bonnes chances de l'être car il y a une volonté affichée de la plupart des acteurs pour son classement.
Le département de l'Orne a revu sa position au sujet de l'environnement et plus particulièrement sur sa politique ENS. Ce virage a 90° se traduit par une augmentation imminente de la TDENS qui pourrait atteindre au minimum 0,6%. Le nouveau schéma sur les ENS va être exposé aux élus du département avec un bon espoir de voir le jour.

Blysmus compressus

Atropa belladonna

lundi 15 septembre 2008

Les mares de la forêt des Andaines

Etant gestionnaire de la forêt des Andaines, l’ONF se doit de connaître et de préserver le patrimoine naturel présent dans ses forêts. Au cours de la seconde guerre mondiale, les allemands avaient stocké des armes et du matériel de guerre dans un secteur de la forêt, ce secteur a été la cible principale des avions américains avant le débarquement.

Les impacts des bombes se sont comblés d’eau : la faune et la flore inféodées aux mares s’est progressivement installée autour et dans les dépressions. L’ONF a donc voulu connaître l’intérêt écologique de ces mares ainsi que leur emplacement et les mares a forte valeur patrimoniales.

Pour répondre correctement aux objectifs de mon stage il a fallu organiser le travail selon les saisons et selon une démarche logique. Un premier travail de typologie a donc été nécessaire car vu le nombre impressionnant de mares, la réalisation d’une fiche mare complète aurait été trop longue. Cette typologie s’est donc appliquée sur 100 mares réparties autours de dix points choisis de façon aléatoire mais en veillant à ce que tous les types de peuplements soit inventoriés.
L’étude de ces fiches m'a permis de connaître les caractéristiques représentatives des mares, à savoir la taille, le pourcentage de pentes douces et d’ombrage, le type de végétation présente, le régime de la mare (permanent/temporaire) et le type de peuplement présent.
Au cours de l’hiver, une pêche nocturne a été effectuée afin d’identifier les mares à triton. Trois espèces sont présentes : le triton alpestre, le triton palmé et le triton marbré. Lors de la période estivale, l’ensemble des mares (514) ont été décrites par ces critères précédemment énumérés et localisé au GPS. J’ai également réalisé un inventaire botanique qui m'a permis d’identifier l’Utriculaire citrine (Utricularia australis), et un inventaire odonates. L’étude des invertébrés aquatique est en cours.

Ces inventaires et cette cartographie vont me permettre de définir les ensembles de mares les plus importantes qui seront celles ou une gestion patrimoniale particulière devra être appliquée.

dimanche 14 septembre 2008

Que de Succise, que de Damier...

Le résultat de la cartographie de l'habitat du Damier de la Succise sur la commune de la Lande-de-Goult est achevée. Vingt-sept hectares de prairies humides sont occupés par la Succise (hors stations isolées), soit 2,2% du site prospecté.

Trente deux toiles communautaires
ont été trouvées, essentiellement dans le sud du site (ferme de l'Aumône), dans les stations de Succise les plus grandes et les moins morcelées.

Ce site est probablement le site de prairies humides acidophiles qui accueille du Damier de la Succise le plus important en Normandie.



Félicitation à tous les prospecteurs !

samedi 13 septembre 2008

La clairière de Bresolettes

J'ai effectué mon stage au sein du Parc Naturel Régional du Perche (PNRP). Créé en 1998, ce parc s'étend sur deux départements: l'Orne et l'Eure et Loire. Comme les autres parcs, les missions du PNRP sont : la protection et la gestion du patrimoine naturel et culturel, l’aménagement du territoire, le développement économique et social, l’accueil, l’éducation et l’information du public et l’expérimentation dans ces quatre missions.

Le sujet de mon stage était l'étude pour la mise en place d'une Réserve Naturelle Régionale sur la clairière de Bresolettes. Située dans l'Orne, cette commune de 585 hectares regorge de milieux naturels intéressants et en raréfaction comme les bétulaies à sphaigne ou encore les landes humide à Erica tetralix. Ce site bénéficie déjà de nombreuses protections, mais le classement en Réserve Naturelle Régionale permet de pérenniser la protection de ce milieu ainsi que d'avoir des moyens financiers plus importants.

Mon stage a consisté, à partir de données antérieures, à réactualiser les inventaires naturalistes des milieux sur lesquels des travaux ont été réalisées, ainsi que la cartographie des espèces rares. En effet la clairière abrite, au niveau floristique, l' Osmunda regalis, la Drosera rotundifolia, Eriophorum angustifolium; au niveau faunistique on retrouve le genre des Myotis, très présent dans la forêt domaniale et dans les lieux anthropisés et de nombreuses espèces d'odonates liées à la présence d'un chapelet d'étangs sur le site.

Pour mettre en place la Réserve Naturelle Régionale sur ce milieu, mon rapport présente les intérêts du site pour la région Basse-Normandie. Pour être classée en Réserve Naturelle Régionale les critères nécessaires sont les suivants:
  • Présenter préalablement un statut de protection;
  • Posséder un patrimoine biologique, géologique ou paléontologique;
  • Pouvoir accueillir le public.

Ce stage au sein du PNRP a permis d'améliorer mes connaissances faunistiques et en particulier au niveau des rhopalocères et des odonates que l'on retrouve à foison

Drosera rotundifolia
.
Melanargia galathea

Les Lagunes Girondines

J’ai réalisé mon stage au sein du Conservatoire Régional des Espaces Naturels d’Aquitaine. C’est une association loi 1901 à but non lucratif fondée en 1990. La mission du CREN est d’intérêt général. Le CREN Aquitaine a pour mission l’étude, la protection, la gestion et la valorisation du patrimoine régional avec pour finalité le partenariat et le développement local.

Le sujet de mon stage était donc les lagunes girondines, qui sont présentes en nombre important dans le Médoc et la Gironde. La région Aquitaine en particulier ont tiré la sonnette d’alarme il y a peu. En effet, vu le nombre important de lagunes, leurs intérêts n'étaient pas reconnus, mais depuis quelques temps, suite aux différentes études réalisées on c’est très vite aperçu que les lagunes girondines étaient des milieux intéressants avec un fonctionnement particulier. Beaucoup de lagunes girondines ont disparu à cause de l’exploitation des pins et les carrières de graves, c’est pourquoi la région a fait de la conservation des lagunes girondines l’une de ses priorités.

Mon stage consistait donc à effectuer un inventaire des lagunes girondines pour permettre au CREN de sélectionner par la suite celles qui lui semble intéressantes et donc de passer des conventions de gestion avec les propriétaires.

Les lagunes girondines sont des dépressions d’origine glacière et alimentées en eau par la nappe phréatique, le niveau d’eau varie donc plus ou moins au cours de l’année. La végétation fonctionne en cercle concentrique et je mon travail consistait à repérer ces cercles et identifier les différents végétaux présents dans ceux-ci. Je devais remplir une fiche pour chaque lagune qui comporté des renseignements sur les alentours de la lagune, les caractéristiques de la zone humide, et faire un croquis de la lagune appuyé par des photos. Je devais repérer si le caropsis, les droseras, et la littorelle (espèces patrimoniales) ainsi que les leucorrhines (libellules) étaient présentes.

Pour mon rapport de stage, je dois établir un plan de gestion pour une lagune en particulier


Caropsis verticillatinundata et Leucorrhina albifrons

vendredi 12 septembre 2008

Les araignées et les tourbières.

Gnaphosidae sp femelle; Photo d'une parcelle tourbeuse de Lachaud; Dolomedes fimbriatus.

Du 2 Juin au 13 Août, j’ai eu l’opportunité d’effectuer mon stage dans une Ferme Expérimentale à Vocation Environnementale (FEVE) situé dans le lieu-dit de LACHAUD en Creuse.

Ma problématique n’est pas encore posée, mais l’objectif pour moi est d’établir un diagnostic écologique des milieux patrimoniaux présents sur la ferme (159ha) tel les tourbières (35ha) et les landes (40ha) et par la suite de faire des propositions de gestions. Pour cela, les araignées seront utilisées car leurs positions de super prédateur et leurs faibles capacités de déplacement font d’eux d’excellents bio-indicateurs de la biodiversité locale ainsi que de l’état de conservation des milieux.

Ainsi un piégeage continu avec 300 pots pièges répartis aléatoirement sur l’ensemble de la ferme a été effectué. Les araignées (mortes, of course) sont ensuite déterminées et triées par genre-espèce, sexe, lieu et date de capture, et, par la suite, rangées dans des racks de collection comme «preuves». Une cartographie des milieux selon CORINE-biotopes a aussi été faite.

Grâce aux logiciels BIOTA et ESTMATES le rapport entre les milieux et les espèces a été effectué afin de mesurer la spécificité écologique de chaque espèce.

Tout ce travail sert aussi à un projet en collaboration avec le CNRS de Chizé dans une étude d’impact sur les ectothermes des landes et tourbières Limousines des changements environnementaux, et notamment climatiques. Les araignées et les serpents sont ces ectothermes étudiés.

Pour le moment, nous pouvons dire que la surface et la forme des parcelles importe beaucoup sur les espèces dites généralistes, tandis que le degré d’activité des sites tourbeux et des landes influe sur les espèces dites spécialistes d’un milieu. Cependant la fragmentation des habitats n’affecte pas vraiment les araignées ; l’étude pourrait donc se reporter sur des taxons plus mobiles (lépidoptères, odonates…)

Quentin VALLE.

mardi 9 septembre 2008

Cartographie de l'habitat du damier de la Succise

Nous avons prospecté aujourd'hui le sud du site Natura 2000 "La Cance et ses affluents" à la recherche de la Succise des prés et de toiles communautaires de Damier (Eurodryas aurinia aurinia), petit papillon d'intérêt communautaire inventorié en 1994 par Philippe Fouillet sur ce secteur.

Plus de 800 stations de Succise (ensemble d'individus proches les uns des autres) ont été identifiées. Une vingtaine de toiles communautaires ont été découvertes.

Ce travail n'est pas encore terminé : il reste quelques parcelles et pistes forestières à parcourir (secteurs 4, 8 et 9) avant la fin de la semaine puis il faudra dresser une carte de cet habitat.

De nombreuses stations dans une même parcelle rendent cette tâche longue à effectuer pour conserver la précision de l'inventaire (surtout dans les zones où la Succise est abondante). Voir ci-contre la présence de stations dans la cluse de Goult.

lundi 8 septembre 2008

Rencontres Naturalistes du Vendredi 12 Septembre 2008

RDV à 19h30 au Lycée Agricole de Sées


« Carnet de voyage nature ; les oiseaux de Laponie »
par Gérard CHAUSSI et Sophie BEUREL.
Diaporama exceptionnel sur les chouettes des neiges et autres oiseaux mythiques du grand Nord.


«Les fourmis des bois, une vie en société entre ténèbres et lumière»
par Patrice OLIVIER, photographe, qui a accompagné en Ecouves un chercheur spécialisé dans les fourmis et qui en a fait un livre.


« La biodiversité d’un jardin sauvage à Verrières, entomo-faune et reptiles»
par Christophe LUTRAN.
Son jardin abonde de nombreuses espèces, certaines nouvelles pour l’Orne, grâce à un entretien qui respecte l’environnement.


PETITE EXPOSITION : LES POLYGONACÉES

Devoir de vacances : trouver quelles espèces appartiennent à cette famille et apporter ses spécimens fraîchement cueillis, planches d’herbier ou même photos.



Rentrée des classes

C'était aujourd'hui la rentrée des classes pour les étudiants en seconde année de BTSA GEN. Trente et un étudiants étaient présents... ...c'est parti pour 42 semaines de formation...

dimanche 7 septembre 2008

Un ours blessé par un chasseur en Ariège

L’animal, blessé au cours d'une battue aux sangliers près de Prades, est recherché par des équipes de suivi technique des plantigrades.
LIBERATION.FR : dimanche 7 septembre 2008

Un ours a été blessé ce dimanche par un chasseur lors d’une battue au sanglier près de Prades (Ariège) et l’animal, blessé, était recherché par des équipes de suivi technique des plantigrades, a-t-on appris auprès de la préfecture du département.

Vers 10H15, lors d’une battue au sanglier sur la commune de Prades, l’un des chasseurs, voyant un animal passer, a fait «un tir d’instinct» et a réalisé ensuite qu’il s’agissait d’un ours, a-t-on indiqué de même source.

L’homme a immédiatement prévenu la gendarmerie, qui est venue sur place avec une équipe de suivi technique de l’ours. Le chasseur devait être entendu dimanche soir par la gendarmerie, a-t-on ajouté.

Il y a une «forte probabilité qu’il s’agisse de l’ours Balou», a indiqué la préfecture, en soulignant qu’une équipe de suivi des ours avait localisé samedi cet animal dans le secteur.

Deux équipes de suivi technique ont entrepris des recherches dimanche pour retrouver l’animal et évaluer la gravité de ses blessures. Des traces de sang ont été trouvées à l’endroit du tir, a-t-on indiqué de même source.

Le préfet de l’Ariège, Jean-François Valette, s’est rendu sur place à Prades, situé à la limite des départements de l’Ariège et de l’Aude.

L’ours Balou, un mâle de 6 ans, a été relâché dans les Pyrénées le 2 juin 2006 dans le cadre d’un plan de réintroduction de cinq ours slovènes (dont deux femelles, Palouma et Franska, ont été tuées accidentellement depuis).

La population d’ours dans les Pyrénées est estimée entre 8 et 20 individus, répartis sur l’Ariège, les Hautes-Pyrénées, la Haute-Garonne, l’Aude et le versant espagnol.

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