samedi 8 novembre 2008

Comment favoriser la biodiversité dans un contextede "micro-climat"

Le lac du Cébron, propriété du Conseil général, est situé au Nord-Est des Deux-Sèvres. Ce lac d’une superficie de 286 ha (terres immergées et émergées) a pour fonction première la distribution d’eau potable sur le nord du département.
Cette étendue d’eau est une zone favorable pour l’avifaune aquatique, qu’elle soit sédentaire ou migratrice totale ou partielle.

Le lac bénéficie de différentes mesures de protection juridique, dont deux arrêtés préfectoraux qui sont l’arrêté de protection de captage et celui de protection de biotope. Enfin, depuis peu, le Cébron est classé en Réserve de Chasse et de Faune Sauvage. Le lac est inventorié en Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique.

La gestion du site est réalisée en par le service environnement du Conseil général. Cependant, celui-ci fait appel à différentes structures telles que, entre autres, l’Office National de chasse et de la Faune Sauvage et le Conservatoire Régional des Espaces Naturels, pour obtenir les conseils scientifiques et techniques indispensables à la gestion raisonnée du site.

Alimenté par quatre cours d’eau (le marais Bodin, la Taconnière, la Raconnière et le Cébron), le lac du Cébron bénéficie d’un «micro-climat», qui se caractérise par des gelées tardives aux mois de mars et avril. Ce « micro-climat » met en péril, chaque année, la fructification des arbustes qui permettent d’alimenter la faune sauvage, plus particulièrement en période hivernale.

Une étude comparative a été menée, entre le bocage bressuirais et le lac du Cébron, afin de connaître l’importance des réserves adipeuses nécessaire à la migration et à la survie des oiseaux.

Cette étude est venue confirmer l’hypothèse d’un déficit alimentaire. Pour tenter d’y remédier il a donc été décidé de pallier cette carence trophique par des plantations fruitières adaptées aux conditions locales. Les végétaux sélectionnés fleuriront plus tardivement dans la saison et par conséquent fructifieront aux périodes les plus délicates pour l’avifaune. Le but étant d’obtenir des fruits durant toute la saison hivernale, afin d’alimenter, entre autres, les oiseaux migrateurs. En outre, ces plantations permettrons de rétablir toute une chaîne alimentaire, garante d’un meilleur fonctionnement de l’écosystème.

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