mercredi 18 février 2009

Jusqu'où peut-on (doit-on) aller?

Jusqu'à quel moyen pouvons-nous ou devons-nous aller pour garantir la conservation d'espèces végétales? La réintroduction comme moyen de conservation, comme cela se fait pour certaines espèces animales est-elle envisageable?

Je pense sincèrement que oui !

Apparemment il existerait déjà des actions (officielles ?) de ce type. Là je parle d'interventions officielles à l'échelle régionale ou plus, pouvant être opérées par les CBN ou par d'autres organismes sur des espèces protégées ou rarissime. Le premier objectif serait d'améliorer l'état de conservation des espèces considérées comme en "danger", c'est à dire "tous les taxons en passe de disparaître ou dont la survie est peu probable si les facteurs responsables continuent à agir". Dans cette catégorie figurent les taxons dont le nombre a été réduit à un seuil critique ou dont les habitats ont diminué si radicalement qu’ils courent un danger imminent de disparition en nature". Exemples : l'Orchis homme-pendu, la Grassette commune en Basse-Normandie.

Le second objectif s'apparenterait plus à des opérations de "sauvetage". Par exemple, la présence d'un taxon remarquable est connu sur tel ou tel site. Problème on va construire une autoroute, un lotissement, un supermarché... et on ne peut pas intervenir pour conserver ce site. C'est un cas extrême mais que peut-on faire?

Où les réintroduire? Dans leur habitat naturel évidemment, mais surtout sur les sites ou nous savons qu'elles y ont disparues, grâce aux BSLN! Pour cela les sites devront être soumis à un statut de réglementation ou de protection (ENS, RNR, RNN, ZNIEFF...) afin que l'opération ne soit pas un coup d'épée dans l'eau. On ne réintroduit pas une espèce si les facteurs qui ont engendrés sa disparition existent toujours.

Comment les réintroduire? Soit par réintroduction d'individu(s) ou soit par "ensemencement" suite à la récupération de graines. Si une fois réintroduite, l'espèce se maintien ou s'accroît d'elle même sur le site on pourra alors mettre en place des opérations pour pérenniser la station. La station de Triton crêté au lycée en est un bel exemple!. Mais si elle ne se maintient pas... au moins on aura essayé!

Je crois que pour lutter contre la disparition croissante d'espèces il faut des moyens important. Dans ce cas précis, l'objectif "idéalo-opérationnel" n'est pas du jardinage mais bel et bien la conservation de taxons gravement menacés!

La question est posée. J'aimerais avoir l'avis du maximum de personnes pour en discuter, confronter les idées...

43 commentaires:

johann a dit…

Tout à fait d'accord avec toi.
Juste un truc qui me turlupine: les bulletins de la société Linnéenne Normande datent parfois de plus d'un siècle; les milieux autrefois favorables à telle ou telle espèce le sont ils encore aujourd'hui? Je sais que ça fonctionne dans encore pas mal de cas mais je pense qu'à terme (et au train ou vont les choses,)c'est un outil qui risque de devenir de plus en plus obsolète.

Anonyme a dit…

Les BSLN sont des "outils" qui renseignent sur les localités de nombreuses espèces et certaines localités sont toujours d'actualité. Bien sûr il y en a qui sont irréversiblement artificialisées et dans ce cas la question ne se pose même pas! Pour sauvegarder une espèce il faut conserver son habitat.

Renaud a dit…

Le déplacement d'espèces protégées répond bien sûr à une réglementation et à nécessaire rigueur scientifique qu'assurent les conservatoire botaniques nationaux. En dehors de ces espèces, on peut considérer qu'il existe une "éthique" à ne pas déplacer d'espèces. Je vous propose un petit thème de discussion : quelles sont les bases scientifiques et culturelles de celle-ci ? Autrement-dit, si je souhaite récolter des graines de Bruyère ciliée en Bretagne et en semer quelques rangs au bois de Goult, qu'est-ce qui moralement m'en empêche ?

Renaud a dit…

Aller, j'en rajoute un peu...
Quelle est finalement la différence entre un "jardinier" et un "conservateur de nature ". La lecture des ouvrages de Gilles Clément peut certainement alimenter votre réflexion. En voici un bref extrait : "il [le jardinage] concerne celui qui gère, sans dégrader, celui qui permet à la diversité de résister, à la vie d'inventer, celui qui perçoit la richesse dans le foisonnement, celui aussi qui ne fait rien, par décision, pour éviter le pire ; celui enfin à qui revient les mesures permettant au "jardin" d'exprimer sa richesse : le gestionnaire, le politique" (Où en est l'herbe, 2006)

Anonyme a dit…

"Sans dégrader, celui qui permet à la diversité de résister"!! Surprenant, étonnant même. Je pense que c'est peut-être bien là une différence évidente. Même si jardiniers et conservateurs luttent contre certaines espèces au profit d'autres l'objectif est totalemnt différent.

alexis a dit…

bonjour
le jardinier conserve pour son bonheur personnel, le consrvateur lui c'est pour la société, une éthique de vie. Voila une idée que je voulais exprimer dans mon commentaire d'hier : je trouve que de réintroduire des espèces ne s'inscroe pas dans une vision durable et global, c'est prendre le problème par le mauvais bout. prenons l'exemple de l'ours ma convicsion est que l'on fait fause route on dervait renforcer les population ibérique qui sont plus viable, faire accpeter l'ours des deux coté de la frontière et gerer le milieu et arrétére les reintroduction. Je trouve que ces de la jardinerie on réintroduit l'ours pour son image, pour que les BOBOS soit content, et non dans une volonté de sauvergarder la biodiversité des montagnes. Il ne sont pas dans une gestion global et dans le passé cela à causer des problème. le gestionnaire qui apprécier les oiseaux gere pour les oiseaux en mettant des conifères... le botaniste recréer des milieu pionniers; On nous apprend maintenant à regarder globalement les choses ey je pense que se la réintroduction ne joue pas en sa faveur. Je trouve qu'ils faut laisser le temsp au temps gere pour acceuillir des espèces spontanées, et non focaliser des effort énorme sur une espèces pour le réintroduire. Bien sur ce n'est pas toujours possible et la la réintroduction peut etre un outils mais attention au dérivVoila désolé pour les fautes je suis préssé.
A+
Alexis

elouan a dit…

Moi je trouve ce débat passionnant, en fait, pourquoi on est en GPN ?
Le jardinier, lui, importe des espèces, cultive, alors que le gestionnaire essaie de conserver les espèces indigènes présentes et notamment les espèces protégées ou patrimoniales...
Alors pourquoi on introduit des Ours dans les Pyrénées, alors que la souche Pyrénéennes est encore présente en Espagne ?
Il faudrait peut-être se préoccuper de conserver les Ours en Espagne ?
Pourquoi diable réintroduire des espèces disparues d'un site ?
Il faudrait peut-être éviter la disparition des espèces encore présente au lieu de vouloir introduire des espèces disparues d'un site !
Mais non !!! Il faut absolument garder tout en état sans jamais laisser le cours des choses se faire, et avant que l'homme ne mettent ses grosses pattes partout, il y a eu des disparitions d'espèces et des "apparitions" de cette même espèce dans un autre site. Et puis, la bruyère ciliée elle reste en Bretagne, sinon, on va contre le court des choses et on sait aujourd'hui que les introductions posent parfois problèmes (concurrence, "envahissement" ...)

"celui qui perçoit la richesse...", c'est peut être cette notion de perception qui explique tout ça ?

elouan a dit…

Désolé pour l'ours, j'ai écrit mon message en même temps que toi Alexis.

alexis a dit…

D'accord avec toi camarade Elouan, je retrouve des idées commune a nos deux articles. Je suis pas tous seul. OUF

Renaud a dit…

Bien bien... plusieurs idées essentielles émergent :

- l'enjeu de la naturalité des espèces végétales (le jardinier peut utiliser des espèces exotiques ou des hybrides)
- le risque de trouver un alibi à la destruction de milieux (si on sait refaire, on peut donc détruire)
- la nécessité d'une vision globale pour que l'action favorable à une espèce ne soit pas un dommage pour d'autres
- l'importance de la subjectivité (chaque spécialiste modifie le milieu selon ses propres valeurs, qu'en est-il du grand public ?)

En allant un peu plus loin, on peut se dire qu'il y a d'autres éléments importants. Je situe mon propos dans la cadre d'espèces végétales et/ou de milieux relativement communs à aménager (une prairie pâturée, un bois feuillu de plaine...) : quelles sont les les subjectivités qui orientent et qui justifient la gestion en "parcelle de production", en "espace naturel" ou en "jardin" ? Qu'est-ce qui, en chacun d'entre nous, va orienter ce choix ? A rechercher dans notre culture ?

Unknown a dit…

Le BTS que nous étudions est bien le GEN et dans GEN il y a "espaces". La réintroduction elle concerne les espèces. Il y a donc ici un bémol. A quoi bon réintroduire une espèce si elle a disparu d'un milieu et ce que ce soit a cause de phénomènes naturels ou d'origine entropiques? Si les facteurs qui ont causé la disparition de cette espèce sont toujours une menace pour celle-ci la réintroduction sera un échec. C'est pourquoi nous gérons des espaces et non des espèces. De toute façon qui dit milieu dit espèces inféodées a ce milieu. Maintenant une espèce peut revenir naturellement dans un site si les facteurs redeviennent favorables. Malheureusement ces facteurs sont souvent d'origine humaine et pour revenir a l'état initial favorables aux espèces que l'on souhaite voir revenir il est souvent nécessaire de commencer par gérer les mentalités avant de gérer les espaces. Cependant une autre question ce pose : pourquoi souhaiterrevoir une espèce sur un site? pour la biodiversité, pour l'image, pour les financements, pour le patrimoine, pour soi....?

Anonyme a dit…

Pour éviter qu'elle ne disparaisse totalement d'une région ce qui pourrait fragiliser son aire de répartition à une plus grande échelle.
A quoi sert la gestion d'espaces naturels? N'intervenons nous pas sur ou, pour des espèces qui composent ce milieu? Pourquoi creuser des mares dans les depressions dunaires?
Dans mon article je ne parlais pas de réintroductions massives et systématiques d'espèces. Mais je persiste et signe, la réintroduction peut s'avérer l'ultime recours pour des espèces très gravement menacées par l'activité humaine. Ou commence et ou s'arrête la naturalité d'un milieu?

Renaud a dit…

Oui, d'accord mais :

- les semences conservées dans le sol (la banque de graines) n'est pas éternelle
- la vitesse de déplacement des diaspores peut-être très lente, voire nulle

Donc un milieu très accueillant peut ne jamais accueillir les espèces qui lui sont théoriquement inféodées.

La dernière partie du commentaire de Julien pose la question de la cible (pour qui gère-t-on un milieu) donc revient à ma question précédente : producteur de ressources économiques, gestionnaire d'espaces naturels, jardinier... ...comment s'opère ce choix ?

Renaud a dit…

Pour répondre à Charles (nos messages se sont croisés), il faut peut-être séparer :

- la conservation de ressources génétiques (in-situ ou in-vitro)
- la conservation de la naturalité d'un site

Les deux n'étant pas toujours conciliables, une troisième catégorie est peut-être à inventer : les jardins conservatoires ?

alexis a dit…

J'essai d'apporter un élément de reponse. Il y a 70 ans il n' ya vait pas d'entretien des routes ou trés peu on fauicher pour faire un complément de foin ou on mettait les Bique dans le fossé. Par exemple dans les vergers, les variétées était mélangé les pommiers non alignées.
Puis on a "évoluer", le "progrés" est arrivé avec la technique toujours plus fine toujour plus rigoureuse. Les gens ont transposé cela au espaces "vert". Ainsi on est passé des espaces de production semi naturel à des espaces de superproduction entretenue. Et on le voit bien les jardin sont trés bien entretenue, les bord de route aussi, les espèces végatales invasisves sont arrivées le travail s'artificialise, les mentalité et les espces de même (Regarder le resultats de l'AUDIT de Condé sur Sarthe).
Puis une nouvel générations émerge petit à petit, elle est dégouté du travail de leur pairs, sans repères elle veut sauvegarder les espaces encore naturel, dans le secrète espoir de faire revivre les sociétés mytiquesd'antan, qu' elle trouve simplement simple.
Citation d'un auteur que l'on a lu en Eco "Avant l'on travaillé pour vivre, aujourd'hui on vit pour travaillé". Je vous conseille et je me rabache de regarder "Paul dans sa vie", relique des gens qui travaillé pour se suffir et puis c'est tout.
Voila

alexis a dit…

Moi je repond au message de Renaud écrit à 17h57.
Il y a tellment d'idée vaut mieux préciser.

alexis a dit…

En se qui concerne les jardins concervatoire. On a eut un débat avant les vacances sur les friches industrielles. Il y a aujourd'hui de grand secteur de friche industrielle ou de carière abandonnées qui communique avec aucun milieu naturel mais qui pourrait ètre le support de ces jardin notamment pour certains espèces saxicole ou xérophile.
Je pense que pour les CBN il serait intéréssant d'uriliser ces espaces qui le plus souvent finisent en terrain de jeux. Ceci pourriat permettre de concilier efficacement le maintien de la naturalité des milieu d'exeption et la conservation de population reélle d'espèces rares.
Voila

Anonyme a dit…

Avant la modernisation des pratiques humaines, ces dernières n'avainet que peu d'influences néfastes sur les espèces. On exploiter les milieux (coteaux, tourbières, carrières, haies, les prairies humides...)mais de manière raisonnée. L'Homme en avait besoin et il en était conscient. Les espèces disparaissaient d'un site et apparaissaient ailleurs et les activités humaines y été pour beaucoup (je crois). Mais aujourd'hui la done a changeait, l'Homme s'est soustrait à ces besoins, délaissant et anéantissant à sa guise ce qu'autrefois il exploitait.

Renaud a dit…

(réponse au dernier commentaire d'Alexis)

Oui, les milieux modifiés par l'homme (carrières, terrils, etc.) peuvent être les supports de jardins conservatoires. Si je prend le cas des plantes messicoles, on pourrait très bien imaginer des jardins conservatoires situés sur des fonds de parcelles peu rentables... et qui pourraient servir à une réelle éducation à la diversité.

J'attendais bien sûr le thème du propre. Je pense qu'il y a au moins deux dimensions symboliques :
- celle du travail (friche = non entretenu = fainéant). Les sites étaient très propres au XIXème siècle car il y avait beaucoup de main d'œuvre, c'est au cours du XXème (exode rural) et en particulier après les guerres que la main d'œuvre, moins abondante a pu indirectement laisser des ourlets s'installer
- celle de la santé (cf. mouvement hygiéniste : nature = porteur de miasmes) qui participe au développement de l'image d'une nature sans vie vectrice de maladies

Les meilleurs défenseurs de la naturalité sont peut-être des fainéants un peu cradingues ?

Renaud a dit…

Ca se croise, ça bouillonne, c'est extra...

(réponse au dernier commentaire de Charles)

Attention à ne pas voir un idéal passé face à un horrible présent. La naturalité dépend bien sûr de la densité humaine qui n'a jamais été aussi élevée mais aussi de la répartition de l'action de l'homme. Le XIXème siècle était certainement un siècle de jardinage complet des paysages où la naturalité était très très faible (main d'œuvre abondante en milieu rural)

Renaud a dit…

Qui c'est qui se posait la question du thème de débat pour la Belette n°2 ? En structurant un peu nos échanges (qui ne sont pas finis je l'espère), ça a de quoi alimenter une page et un débat, non ?

Anonyme a dit…

La réintroduction n'est pas bien sûr le remède miracle. Mais elle peut s'avérer dans certaines conditions précises et extrêmes et pour une espèce précise un moyen de conservation.
Le Triton crêté a été introduit dans la mare du lycée. Le milieu a été favorable à son maintien et à son expansion et aujourd'hui des actions concrêtes sont mises en place. L'introduction a fonctionnée et maintenant on a des moyens pour conserver cette population. C'est un exemple qui montre que ce type d'opérations peut fonctionner.

Anonyme a dit…

Quand on réalise un étrépage, un battage de la fougère, une coupe de bouleaux... on réinitialise la dynamique naturelle de la végétation au profit d'espèces que l'on souhaite favoriser.
Considère-t-on que cette action de l'Homme sur le milieu diminue ou non sa naturalité?

Unknown a dit…

Pour répondre a charle, oui le triton crête a su d'adapter aux conditions du milieu et c'est tan mieux pour la biodiversité car cette population est un puits qui nous l'espérons tous réussira a se propager et a grandir. Mais cette action d'introduction était d'après les témoignages plus, justement, de la fainéantise qu'une mesure de gestion.
Mais pour revenir aux commentaires précédents, est-il idyllique d'envisager un futur ou la biodiversité ne s'exprimera pas seulement dans des sanctuaires ou jardins appelez ça comme vous voulez. L'homme est donc condamné a vivre a coté de la nature. Les pratiques culturales d'élevage ou d'exploitation peuvent encore changer pour respecter le milieu non?
Comme la dit Renaud la nature a été stéréotype a des danger et c'est peut être ce qui lui a fait le plus de mal mais ces idées reçus peuvent être abolis. Sinon a quoi bon protéger la nature si elle se réduira a des jardins et des zoos dans quelques années?

Unknown a dit…

Sinon pour le débat du club nature nous avions déjà un thème en tête mais si Charles (car c'est ton initiative (droits d'auteur oblige)) désire ouvrir ce débat a la rentrés et le proposer a tous La Belette se fera un plaisir de publier un article et organisera une soirée débat. Alors volontaire?

Anonyme a dit…

Tout à fait d'accord!Nos pratiques peuvent changer mais dans combien de temps? L'Homme doit vivre avec la nature, mais pas avec une nature banalisée et "exotiquisée" (je sais c'est pas français ni même une autre langue mais j'avais que ça). Beaucoup de choses peuvent se passer et très rapidement. Nos réserves, nos ENS ne sont-ils pas déjà des sanctuaires mais qui seront peut-être et je l'espère les puits de demain!?! C'est pour ça que l'on protège des espèces.

Anonyme a dit…

Sinon pour le débat y a pas de souci.

Renaud a dit…

1) Juste pour rectifier quelques points sur le Triton crêté au Lycée. Ne fantasmons pas : il n'y avait aucune connaissance de la population de Triton crêté avant des lâchers "sauvages" par des profs de bio dont je tairais ici les noms (!) La population était-elle aussi dense qu'aujourd'hui, a-t-on pris des risques (contamination bactérienne/virus) ? Impossible à dire.
Je pense personnellement que la population existait avant les lâchers (on a créé la mare actuelle en 1963 avant d'en boucher sept dans un périmètre de moins de 500 m en 1969 le tout dans un contexte de prairies naturelles, vergers, tas de cailloux, etc...)

2) Quant au terme de puits utilisé... et bien j'espère que la mare n'en est pas un mais plutôt une source.

3) Pour répondre à Charles, sur la notion de jardin : il n'est absolument pas souhaitable que les espaces naturels deviennent des jardins à la française mais plutôt que les actions de gestion conservatoire d'espèces s'expriment en dehors de ces espaces. Oui, l'action de l'homme diminue la naturalité d'un site, c'est inévitable sauf lorsqu'il agit à une échelle très vaste pour recréer les conditions du fonctionnement naturel (libérez les fleuves de leurs digues, les dunes de leurs ganivelles, les chevreuils des fusils, les pelouses des pompiers... je m'emporte...)

Anonyme a dit…

Je n'en pense pas moins. Ce n'est pas évident de bien se faire comprendre par discours interposés.
Finalement, ce qui s'est passé avec le triton c'est un peu ce que je voulais dire au travers de mon article. La (ré)introduction fut un succès mais il aurait pu en être tout autrement et c'est très clair. Je ne prône pas l'idée d'aller biner les rangs de Droseras ou arroser les pieds de d'Orchidées tout les matins.

Renaud a dit…

Merci Charles, tu me rassures...
N'oublions toutefois pas que plusieurs modes de gestion peuvent coexister et qu'ils passent peut être par une gamme assez large de modes d'intervention, du jardin botanique/zoo au bois le plus impénétrable.

Anonyme a dit…

Pour le jardinage je suis un peu trop fainéant! c'est ça...?

Renaud a dit…

C'est une qualité si tu m'as suivi...

Anonyme a dit…

A Renaud. Est-ce que la Canneberge a été observée récemment en Ecouves? Merci

Renaud a dit…

A ma connaissance non, je me doutais bien que tu avais en tête cet exemple dans ton message original puisqu'il me semble bien que c'est la seule espèce qui a fait l'objet d'un réintroduction encadrée par un CBN dans l'Orne.

Anonyme a dit…

Je n'étais pas au courant!
Dans mon message original je fais allusion à une réintroduction qui aurait été tentée sans réussite et sans succès. C'est parce que j'en avais entendu parler mais sans plus.

Anonyme a dit…

Il y a une staion de Canneberge mentionnée à la Ferrière Béchet (source CBN), sûrement pas très loin de là ou il y a eu les pièges à micro mammifères. Je viens de lire dans un article qu'elle y est mentionnée au Bouillon.

Renaud a dit…

Je suis très intéressé par ces infos sur la Canneberge près de Sées, peux-tu les diffuser hors commentaire ?

Anonyme a dit…

Tu veux que je fasse un article dans la blog?

Renaud a dit…

Bien volontiers !

Anonyme a dit…

Pas de souci, pas contre ce sera pas avant la semaine prochaine.

alexis a dit…

Si vous voulez il ya un documentaire trés déprimant sur les enjeux de l'agriculture du future. Sa va pas s'arranger pour les copros. France 2

Valar a dit…

Bon j'arrive un peu après la bataille mais mieux vaut tard que jamais. J'ai lut, pas en diagonale mais suffisamment pour avoir à apporter mon avis qui se reflètera certainement dans le déjà dit plus haut.

Le jardinier pour moi, jardine pour son plaisir personnel certes et si cela à à s'étendre, ça n'est restreint qu'à un petit cadre (familial par exemple), les paysagistes sont pour moi de Gros jardiniers. Aucun intérêt écologique pour moi. Un gestionnaire des espaces naturels à pour moi la vocation de protéger pour éviter que des espèces ne disparaissent et ainsi transmettre aux générations futures qui auront la "succession". Qu'ils puissent profiter de la nature. Moi j'ai toujours en tête un exemple. Celui de l'ours blanc. J'imagine plus tard un enfant dire à son père en regardant une photo "papa c'est un ours blanc? Je pourrais en voir un en vrai un jour?" le père: "Hélas non, ils ont disparus." Le fils: "Mais pourquoi?" le père "Parce que l'être humain à en majeur partie contribuer à sa fin." C'est peut-être un exemple un peu pompeux certes, mais cette idée m'horrifie.
Le GPN, peu paraitre dérisoire, nos actions paraissent petites, mais c'est toujours mieux que de rester les bras croisés à ne rien faire. De toute façon, c'est nous contre la réalité économique pour moi. Rien ne changera réellement tant que nous aurons notre mode de vie. A savoir, quand l'argent cessera de faire tourner ce monde? Je suis peut-être à des années lumières dans ma pensée de ce qui est vrai, ça peut paraitre nul mais c'est ce que je pense moi.
Je ne suis donc pas contre la réintroduction. Si celle-ci est raisonnée. Si je reprends l'exemple de l'ours, je n'aime pas trop. Piocher dans des populations serbes pour les mettre dans les Pyrénées, je suis plutôt septique même si beaucoup de choses doivent m'échapper. Il y a forcément un impact différent selon moi, et puis, je ne sais pas, c'est peut-être cette perte d'identité qui ne me plait pas.
Réintroduire lorsqu'il y a disparition naturelle... Non. Si c'est à cause de l'homme, je suis d'accord si c'est réfléchi et bien fait.
Et puis, la nature sait très bien s'y prendre seule, à une grande échelle de temps certes mais l'homme est toujours pressé.
Bon, c'est un avis un peu immature mais j'ai pas trop le temps d'approfondir.
Bonne soirée! +

Anonyme a dit…

Lors du débat je parlerai d'un exemple tout tout récent qui provient d'obsnorm. C'est assez édifient et même inquiétant, une ZNIEFF 1 va peut-être être détruite! Heuresement des personnes se sont dressées contre ça.