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A notre époque, les temps modernes, cette quête de la classification, du recensement, a prit un tout autre essor suite à la multiplication et la libéralisation des naturalistes à travers le monde. Bien que jadis cela existait, mais à moindre ampleur.
Cette activité étant réservée principalement aux scientifiques, chercheurs envoyés à la découverte de nouvelles terres par exemple, ou des gens de la haute société tel Jean Henry FABRE au 19ème siècle, grand naturaliste que l’on associe souvent à Darwin. J’en parlerai plus tard sur le blog (une introduction de ce genre n’a jamais fait de mal).
Aujourd’hui, à l’heure où la préservation de l’environnement est un enjeu majeur au niveau mondial, les pratiques ont aussi bien changés. Je voulais donc parler d’un domaine dont l’on parle peu mais qui s’associe pourtant pour moi à la protection de la nature.
En effet, dorénavant, la photographie comme activité naturaliste se répand de plus en plus. Toutefois, il y en eut une qui résista. L’ultime alliance de l’art et de la nature entra en « guerre » contre la photographie.
L’illustration naturaliste, cette pratique artistique a vu son taux d’activité grandir au cours du 19ème siècle. Elle consiste à représenter de façon réaliste ou schématique un être vivant, un milieu ou juste une part ; à la peinture, au crayon ou même à la gravure.
De cette façon, naissent des planches qui peuvent servir alors nombres d’intérêts. Des dessins légendés pour la cause scientifique ou éducatrice par exemple.
Mais la présence de cette activité naturaliste subtilement liée à l’art, sert de nos jours beaucoup à illustrer nos livres sur la nature, nos dictionnaires. Nous, sur le terrain ou au laboratoire, GPN ou pas, apprécions (du moins ne crachons-nous pas dessus) le fait d’avoir des guides naturalistes illustrés de fort belles manières !
L’illustration naturaliste permet d’appréhender son sujet de manière très précise et détaillée, ce qui est une aubaine pour la suite pour les utilisateurs des ouvrages.
Vient hélas pour vous, le moment pour moi de parler brièvement araignée (langue très peu parler dans le monde il faut le savoir). En témoigne les fameuses illustrations de Michael J. ROBERTS dans ses ouvrages. Tout a été fait par lui, à la main et avec une précision saisissante, pour que nous, déterminateurs admirateurs de ce travail soyons dans de bonnes conditions de déterminations !
Dessiner un animal par exemple permet au dessinateur de détailler chaque particularité. Les poils, la répartition des couleurs… De fait, de manière plutôt inconsciente, celui-ci acquiert des connaissances fines en plus sur l’identification, la morphologie du sujet. Ses planches sont donc transmises pour d’autres, afin de partager ses découvertes et ses observations. L’illustrateur va aussi sur le terrain et est normalement amoureux de la nature.
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Enfin un rare domaine ou l’économie ne vient pas fourrer son nez, pourrir ou rendre difficile toute action de sensibilisation, de protection. Pas d’intérêts à servir autre que sa propre passion et sa transmission. Du moins, elle n’a pas grande emprise dessus et tant mieux ! Car même si cette activité peut-être le gagne pain, il n’en reste pas moins que c’est davantage la passion qui anime l’illustrateur qui le fait dessiner ou peindre etc…
Du reste, on peut le faire pour son propre compte après tout.
Je ne sais ce que vous en pensez et ce que cela vous inspire. Pour ma part j’associe cette activité à un herbier. La même autonomie, aucune influence ni dépendance.
Juste la passion, le savoir, la transmission.
Je voudrais savoir, ô lecteurs de cet article qui balaie les 200 mots censément à faire (oups), ce que vous en pensez. Pensez-vous qu’il y ait une vision trop idyllique de la chose ? Pensez-vous que la photographie et l’illustration sont en concurrence ou bien ne se marchent pas sur les pieds ? Enfin voilà, c’était pour avoir votre opinion, si cela est aussi à votre humble avis un moyen de protection ? Réaction ou pas, voici l’illustration naturaliste.
5 commentaires:
Je m'associe à toi Quentin car comme toi, je pense que l'illustration naturaliste est essentielle dans ce domaine. Toutefois, mon avis diverge lorsque tu mets en opposition illustration naturaliste et photographie naturaliste; tu parles même de "Guerre"!! Je pense qu'au contraire, ces deux domaines qui à mon sens se complèttent, sont essentiel pour illustrer et faire découvrir au public néophyte ou pas (je l'ai placé! ;)), que notre bonne vieille planète dispose d'extraordinaires ressources qui ne sont pas inépuisables et que bien entendu nous nous devons de conserver.
L'illustration comme la photographie est un formidable outil de sensibilisation à la protection de la nature, alors ne nous privons pas d'en faire usage.
En fait Johann, je ne pense pas réellement qu'il y ait une guerre. Je disais cela plus pour, tout comme toi qui a réussi a placer ton mot "néophyte", faire une référence à quelque chose. Je n'ait put m'empêcher de le faire (entrainer dans son élan... xD). C'est pour cela que c'est en guillemets. Mon avis, c'est que les deux en effet se complètent. Mais je ne te cache pas que je vois pas d'un très bonne œil le développement de la photographie. Peut-être la peur qu'un jour elle ne prenne le pas sur le dessin. Enfin, disons que je suis septique.
Entièrement d'accord avec ces propos. Il est pour moi très difficile d'utiliser un guide naturaliste avec photographies sauf par exemple lorsque des planches complètes, présentant des angles variés illustrent une espèce (récent guide de Muratet sur les amphibiens, par exemple).
Je vois toutefois dans l'illustration une réelle difficulté lorsqu'elle devient un outil de description de terrain : la photographie donne une impression de grande facilité alors que l'illustration paraît exiger un savoir faire qui n'est pas aujourd'hui enseigné. Imaginons un instant que chacun range son appareil photo numérique et prenne une petite boîte d'aquarelle...
L'illustration : une expression peu démocratique car confinée à quelques maîtres ?
Merci en tous cas pour cet article très riche et fort intéressant.
Je trouve ton article intéressant et différent de ce que l'on peut penser ou se représenter de l'illustration naturaliste. Le combat avec les photographes est impossible, la photo permet à tous d'immortaliser une image, une espèce... Mais pas de la
différencier ! L'illustration est irremplaçable, et à mon sens les meilleurs guides sont illustrés.
La différence fondamentale est le talent, l'art. Photographier peut-être assimilé à de l'art, mais tout le monde peut prendre des papillons en photos (plus ou moins bien, évidemment), les illustrer est une autre paire de manche pour le commun des mortels !
je rejoins assez l'avis d'Elouan sur ce sujet. Pour ma part je pense que la photo et le dessin sont complémentaire et indissociable dans le cadre naturaliste. La concurrence évoqué par Quentin n'est pas, à mon avis, une si mauvaise chose si elle permet au photographe et dessinateur de rendre leur travaux encore meilleur.
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