samedi 28 février 2009

Buffon - De la nature

Voici un lien vers le texte de Buffon qui devrait fonctionner. A lire absolument, notamment à partir de la ligne 145 !

Deux trois infos à la volée

Le secteur de la Férrière-Béchet semble recelait de nombreuses raretés. Outre la Canneberge (voir article précédent), il y aurait là bas les Rosolis intermédiaire et à feuilles rondes! Excusez du peu. Ces deux taxons sont mentionnées aussi à la Lande de Goult et à la Chapelle près Sées.
Voilà, à bientôt.

vendredi 27 février 2009

Manuel de survie pour chercheur naturaliste

Je ne résiste pas à vous publier un article paru dans Charlie Hebdo du 25 février 2009 !

Ouvrez grand vos yeux et vos oreilles :

"Alors que les chercheurs sont dans les rues, aperçu sur un secteur dont on ne peut pas dire qu'il soit fertile en débouchés industriels : la classification des espèces. Quand l'état ne finance plus, on se tourne vers des entreprises en mal d'image, comme Total, ou on vend aux enchères des noms d'espèces. [...] C' est ainsi que des entomologistes américains avaient baptisés des scarabées Agathidium bushi, Agathidium rumsfeldi ... on trouve même une blatte slovène qui a la particularité d'être sans yeux, nommée Anophtalmus hitleri en 1933 ! [...] Et depuis quelques années, le commun des mortels peut aussi inscrire son nom."

Le "don" coûte la modique somme de 2600 € au moins offrant et de 15000 € pour les plus généreux. Voilà, si vous en voulez plus, l'entreprise est allemande et se nomme Bio pat .
Elle est dirigée par Claus Baetke.
Pour finir, voici quelques noms, à vous de retrouver les proprio :
Scelochilus newyorkianus
Maxillaria gorbatchowii
Callicebus aureipalatii

Ps : aucune image, celle_ci serait hors propos "Nature", quoi que !

jeudi 26 février 2009

C'était trop beau...

Deux mois et demi... le répit aura été de très courte durée pour la belette et la martre qui avaient été retirées de la liste des animaux nuisibles à la mi-décembre 2008, lors de la publication du décret correspondant.
En effet, le ministère de l'écologie vient d'annoncer la suspension de l'arrêté qui avait été promulgué à cette fin. En conséquence, ces deux petits carnivores retombent de facto dans la catégories des mammifères et oiseaux qui peuvent être piégés tout au long de l’année de part leur statut dit "nuisible".
Officiellement, ce revirement a été arrêté après que Jean-Louis Borloo, l'actuel ministre de l'écologie, ait écouté les arguments du président de la fédération nationale des chasseurs. Visiblement ce dernier s'est montré convaincant, le ministre considère dorénavant que l'arrêté qu'il a signé fin 2008, concernant la martre et la belette, n’a pas été pris conformément aux principes qui régissaient la table ronde sur la chasse. De plus il lui apparaît maintenant nécessaire de disposer des résultats d’une étude scientifique que le Muséum National d’Histoire Naturelle (MNHN) rendra le 15 mai, et du rapport demandé au député pro-chasse, Pierre Lang, sur ce sujet. Au regard du bilan de la tenue des tables rondes qui rassemblent les chasseurs et des associations de protection de la nature (1) depuis septembre dernier, il n'y a rien de véritablement surprenant à cette volte face. En effet, initiées par Jean-Louis Borloo, ces tables rondes ont toujours, à l'exception du déclassement de la marte et de la belette qui vient de tomber, débouchées sur des avancées en faveur du monde de la chasse. Pour les associations de protection de la nature qui y participent, le bilan n'est plus lourd, il est dramatique. Si leur stratégie de discussion et d'ouverture était louable, aujourd'hui elle n'est plus tenable face à une totale absence de résultat. Molles dans leurs revendications, nulles dans leurs résultats, on peut se demander jusqu'à quand elles préféreront conserver leur place aux buffets donnés sous les dorures de la république, aux prises de positions fermes et sans ambiguïté qu'elles devraient tenir. si elles ne veulent pas perdre le peu de crédit qu'il doit leur rester dans les milieux naturalistes, elles se doivent de réagir fortement, en commençant par claquer la porte des tables rondes si chères à Jean-Louis Borloo.
Par ailleurs, alors que le départ de Nathalie Kosicusko-Morizet avait laissé de marbre ces mêmes associations, lesquelles s'étaient empressées de souhaiter la bienvenue à sa remplaçante, Chantal Jouanno, rappelons que depuis son départ J-L Borloo a tenté de retarder, non sans un certain succès, les dates de fermetures de la chasse et que, maintenant, il suspend une décision, ô combien symbolique, concernant le caractère nuisible de deux petits carnivores...
Aujourd'hui, derrière son apparente bonhomie, Jean-Louis Borloo ne cache plus sa préférence pour les chasseurs. Considérant que "la chasse fait partie intégrante du projet de développement durable des territoires et du Grenelle Environnement", il estime que "Il nous faut une chasse responsable et acceptée par tous".



Pascal Farcy


1 Fédération Nationale des Chasseurs (FDC), Association Nationale des Chasseurs de Gibier d’Eau (ANCGE), Fédération des Associations de Chasseurs en Europe (FNAE), France Nature Environnement (FNE), Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO), Fondation Nicolas HULOT ((FNH), Ligue ROC, comité français de l’Union Mondiale pour la Nature ainsi que Des représentants des territoires ruraux (agriculteurs et forestiers).


Source Univers Nature

mardi 24 février 2009

Poursuite d'études

Je fais un point avec toute la classe le lundi 2 mars sur les poursuites d'étude.
Venez avec vos envies, vos infos et vos questions.

dimanche 22 février 2009

Gérons la nature avec Karl et Georges-Louis

Pour poursuivre un peu la discussion sur la gestion des espaces naturels et la réintroduction d'espèces végétales, quelques propos sur les aspects culturels qu'elle peut recouvrir.

Pour Christian Lévêque, dans un ouvrage fort intéressant (La biodiversité au quotidien - IRD éditions, 2008), l'idée d'équilibre de la nature a une origine religieuse. Il cite Linné (Karl) qui a participé à réhabiliter l'idée d'une nature harmonieuse, oeuvre de Dieu : "Par économie* de la nature, on entend la très sage disposition des êtres naturels instituée par le Souverain Créateur, selon laquelle ceux-ci tendent à des fins communes et ont des fonctions réciproques".

Ces propos sont assez proches de ceux de Buffon (Georges-Louis), en 1759 : "La Nature est le système des lois établies par le Créateur, pour l’existence des choses et pour la succession des êtres. La Nature n’est point une chose, car cette chose serait tout ; la Nature n’est point un être, car cet être serait Dieu"

Ces deux grands naturalistes, qui ont largement influencé l'histoire des sciences naturelles et du naturalisme ont-ils inspiré notre manière de gérer les espaces naturels : nos réticences à modifier la nature sont-elles inspirées par une vision religieuse ? (Dieu a créé la nature, j'appartiens à une culture judéo-chrétienne --> je respecte ce que Dieu à créé --> je ne modifie pas la nature).

Je vous laisse me dire ce que vous en pensez... Je vous conseille la lecture d'un petit texte de Buffon (à découvrir ici)

* au sens de sagesse

Objectif Terres 2020

Le Ministre de l'Agriculture, Michel Barnier, a annoncé vendredi dernier une batterie de mesures pour favoriser la prise en compte de l'environnement par l'agriculture, elles sont nommées Objectif Terres 2020.

Ces mesures permettent à la France de mieux respecter ses engagements vis à vis de l'Europe et de préparer un tournant décisif de la Politique agricole commune, en 2013.

Voici quelques actions pour la biodiversité :
  • Développer la recherche et le conseil sur les liens entre agriculture et biodiversité
  • Mettre en place des indicateurs de suivi de la biodiversité en milieu agricole
  • Assurer la protection des pollinisateurs
  • Mieux gérer les surfaces non productives pour préserver la biodiversité
  • Promouvoir les éléments fixes du paysage
  • Promouvoir l'agroforesterie
Ce sont des éléments à connaître pour ceux qui rédigent un rapport de stage en lien avec l'agriculture.

Vous pouvez trouver des informations sur le site du Ministère de l'agriculture et télécharger les deux brochures ci-dessous :

vendredi 20 février 2009

Vaccinium oxycoccos L.

Vacci quoi ?? Qu’est-ce que c’est que ce truc ?! Un médicament, un champignon, une bactérie ou que sais-je encore… ?! C’est un nom barbare, vous ne trouvez pas ?

Il s’agit en fait d’une petite plante appelée communément la Canneberge. C’est une espèce sphagnicole à turficole, qui apprécie la lumière, les milieux hygrophiles et acides. On la retrouve dans les tourbières acides, sur les bombements de Sphaignes et même dans les landes tourbeuses*. Son petit fruit est comestible. Mais pour y goûter il faut déjà la trouver et en avoir le droit.

Car il s’agit d’une espèce très rare comme beaucoup d’autres dans les tourbières d’ailleurs. Elle est protégée en Basse et Haute-Normandie ainsi que dans toutes les autres régions ou elle est présente. Elle est prioritaire sur la liste rouge armoricaine ! Sur un rapport du CBN on peut voir que son « taux de régression calculé » en Basse-Normandie est de 92% ! Elle est considérée comme « en danger ». La Canneberge a toujours été plus ou moins rare, en tout cas peu commune dans notre région mais aujourd’hui les stations ou elle est connue ne sont pas légion, en effet il n'existe plus qu'une seule station connue en Basse-Normandie. Cette espèce possède une très forte valeur patrimoniale.

Cependant, et c’est maintenant que ça devient intéressant, j’ai appris, par le CBN que Vaccinium oxycoccos est mentionnée, à la Ferrière-Béchet ! Est-ce que cela vous dit quelque chose !? Et encore mieux, on sait désormais qu’elle est également mentionnée au Bouillon ! Elle y est peut-être encore présente, ce sont bien sûr des suppositions que nos prospections devront levées. Pour les plus téméraires et les plus courageux il y a d'autres espèces à chercher.
Approchez-vous, j'ai entendu dire que la Parnassie des marais se cacherait à Bois-Roger!

Je vous présente le fameux Vaccinium oxycoccos, la photo n’est pas de moi mais j’espère pouvoir en faire au printemps ;-)

*Flore de M.Provost.

mercredi 18 février 2009

Maladresse

Une maladresse m'a fait supprimer 4 commentaires datant du 12 au 17/02. Que ceux qui les avaient écrits veuillent bien les réécrire, s'il vous plaît !

Jusqu'où peut-on (doit-on) aller?

Jusqu'à quel moyen pouvons-nous ou devons-nous aller pour garantir la conservation d'espèces végétales? La réintroduction comme moyen de conservation, comme cela se fait pour certaines espèces animales est-elle envisageable?

Je pense sincèrement que oui !

Apparemment il existerait déjà des actions (officielles ?) de ce type. Là je parle d'interventions officielles à l'échelle régionale ou plus, pouvant être opérées par les CBN ou par d'autres organismes sur des espèces protégées ou rarissime. Le premier objectif serait d'améliorer l'état de conservation des espèces considérées comme en "danger", c'est à dire "tous les taxons en passe de disparaître ou dont la survie est peu probable si les facteurs responsables continuent à agir". Dans cette catégorie figurent les taxons dont le nombre a été réduit à un seuil critique ou dont les habitats ont diminué si radicalement qu’ils courent un danger imminent de disparition en nature". Exemples : l'Orchis homme-pendu, la Grassette commune en Basse-Normandie.

Le second objectif s'apparenterait plus à des opérations de "sauvetage". Par exemple, la présence d'un taxon remarquable est connu sur tel ou tel site. Problème on va construire une autoroute, un lotissement, un supermarché... et on ne peut pas intervenir pour conserver ce site. C'est un cas extrême mais que peut-on faire?

Où les réintroduire? Dans leur habitat naturel évidemment, mais surtout sur les sites ou nous savons qu'elles y ont disparues, grâce aux BSLN! Pour cela les sites devront être soumis à un statut de réglementation ou de protection (ENS, RNR, RNN, ZNIEFF...) afin que l'opération ne soit pas un coup d'épée dans l'eau. On ne réintroduit pas une espèce si les facteurs qui ont engendrés sa disparition existent toujours.

Comment les réintroduire? Soit par réintroduction d'individu(s) ou soit par "ensemencement" suite à la récupération de graines. Si une fois réintroduite, l'espèce se maintien ou s'accroît d'elle même sur le site on pourra alors mettre en place des opérations pour pérenniser la station. La station de Triton crêté au lycée en est un bel exemple!. Mais si elle ne se maintient pas... au moins on aura essayé!

Je crois que pour lutter contre la disparition croissante d'espèces il faut des moyens important. Dans ce cas précis, l'objectif "idéalo-opérationnel" n'est pas du jardinage mais bel et bien la conservation de taxons gravement menacés!

La question est posée. J'aimerais avoir l'avis du maximum de personnes pour en discuter, confronter les idées...

mardi 17 février 2009

Stickers pour le voyage MIL MONTAGNE!

Bonsoir, ou bonjour à tous et à toutes, cela dépend si vous lisez ce message le soir ou le matin. Le logo GPN de notre promotion (c'est à dire la meilleure) a été créé. Ce logo n'a pas été soumis à tout le monde mais il plait apparemment et donc vous n'avez pas le choix c'est celui là qui sera adopter. De toute façon, il n'y a plus le temps.
Le logo sera donc celui qui sera utiliser pour les t-shirts qui financeront en partie notre voyage en montagne pour le MIL, qui je le rappel inutilement, compte pour l'obtention de notre...comment dire... magnifique diplôme. Le diplôme de la meilleure de toute les formations BTS qui existent partout sur terre et dans la galaxie toute entière, le BTS Gestion et Protection de la Nature.

Ces évidences mis à part, le logo servira aussi à créer des "Stickers", ou autocollants si vous ne savez pas ce que c'est. Vous savez, les autocollants ronds que l'on vous colle parfois sur les voitures à la sortie d'un parc d'attraction ou autre...
Le stickers à l'unité coutera dans les environs de 4 euros.
Voici donc le chef d'oeuvre, fruit d'un travail sans ménagement héhé! Hum, enfin bref!



Voilà, maintenant tout ceux qui désirent en acquérir, un ou plusieurs selon votre choix, sont priés de m'envoyer une réponse sur ma boite mail afin que je puisse faire une estimation des stickers à commander par la suite. Parlez en autour de vous, et surtout n'hésitez pas à transmettre le message!

Merci beaucoup!! Ca fait un p'tit souvenir non? Et puis quoi, c'est la classe de se trimballer en voiture avec GPN dessus! Cool non? Bon j'y vais avant de passer pour un commercial, beurk!

A vos e-mails :p! Merci!

lundi 16 février 2009

Poursuite d'études, un petit point peut-être?



Ce blog n'est peut être pas dédié à cela, enfin toujours est-il que c'est celui de notre promotion et classe.
Donc, moi je voulais faire savoir quand même que j'étais quand même quelque peu inquiet du manque d'informations que l'on pouvait avoir. On a demandé des choses, on nous a dit qu'on aurait des choses, des heures de prévues pour cela fin janvier, et il n'y a rien eut. En autonomie, c'est le flou, la pagaille. Les informations se mélangent sans être précises et les formations ne sont pas expliquées. Même se rendre dans une université directement n'éclaircis pas grand chose. Donc je voulais savoir un peu ce qu'il en était des autres de la classe, s' il y a déjà des idées parmi vous. Savoir ou vous en êtes. De plus, les pré-inscriptions et inscriptions, se font tout de même à cette époque-ci de l'année.
Voilà, pour savoir...

vendredi 13 février 2009

Help

Non ce n'est pas le remix d'une des chansons des Beatles mais bien une demande d'aide.

j'ai capturer cette petite bête dans la parcelle de la mairie mais je n'arrive pas à la déterminer.
Elle mesure 1,3 cm les antennes sont munis de 4 articles, il y a un rostre très long et quoi dire de plus?
Je dit Insectae qui dit mieux?
(je peut fournir plus d'infos ou d'autres photos sans soucis)
Merci de votre aide.

samedi 7 février 2009

Les abeilles : agir contre leur déclin

A côté de l'abeille domestique, ce sont 887 espèces d'abeilles sauvages qui sont actuellement connues en France mais pour lesquelles on ne connaît que peu de choses (il n'y a que très peu de spécialistes français des Apoidea)

Les populations d'abeilles déclinent. Une étude (Biesmeijer et al., 2006) montre que 52% du territoire anglais voit la richesse de l'apidofaune décliner alors que cette valeur atteint 67% aux Pays-bas. Ce déclin a des conséquences écologiques et économiques puisque 80% des espèces cultivées sont pollinisées par les insectes, groupe dans lesquels les abeilles sont les pollinisateurs les plus efficaces.

Les raisons en sont les suivantes :
  • morcellement et destruction des habitats
  • forte régression des cultures légumineuses
  • usage des pesticides
  • pollutions
  • prédation des espèces invasives

A l'échelle du lycée, que pouvons-nous faire ?

Voici quelques propositions :
  1. Participer à la connaissance des abeilles en participant à la mise en place de l'observatoire des abeilles.
  2. Modifier, dans la mesure du possible, les choix culturaux (introduire des cultures de légumineuses dans les rotations)
  3. Aménager les espaces cultivés et les espaces interstitiels par la réalisation de nichoirs ("hôtels à abeilles" et nichoirs au sol) et par la plantation d'espèces adaptées aux abeilles sauvages (voir schéma ci-dessous sur les espèces nécessaires aux abeilles à langues courtes)

Cliquer sur l'image pour télécharger le document (13 Mo)

Juste un peu de boulot en plus... mais le jeu en vaut la chandelle. Je réfléchis actuellement aux moyens de faire entrer tout ça dans la formation : module d'initiative locale, mini-stage sur la ferme ? En tous cas, il va falloir déterminer et rien que ça, ça va prendre du temps. Je me doute bien que certains d'entre vous sont très intéressés.